Poèmes

Publié le par Marin Stéphane

PRESTIGE

 

Mais qui, en sa nature, fait le vœu d’allégeance ?

Nul animal…!

Sinon par la contrainte, sinon par la passion

Tous les craintifs, les fous d’amour

 

De la vie même…

Nul homme n’en est esclave…!

Ni même de son malheur…

Sinon par son état, sinon par sa stature

 

À son destin…

Nul homme n’est enchainé…!

Ni même aux rêves qu’il a faits…

Sinon par le mensonge, sinon par ses amours

 

Dans sa croyance…

Nul homme n’est enfermé

Sinon par lassitude, sinon par habitude

Même s’il veut nier la Vérité

 

Et de sa liberté…

Nul homme n’est démuni

Dépouillé, dépossédé, peut-être…

Mais par son inaction, de par ses dépendances

 

Alors pourquoi

Autant de ces hommes libres

Haussent au prestige leurs propres tortionnaires ?

Car ces derniers…

Ont-ils inventé le bonheur ?

Ont-ils livré bataille ?

Pour sauver une famille, pour protéger les tiens ?

Ont-ils seulement une fois pensé à toi ?

 

Ta prison est à ciel-ouvert

Regarde au loin

Et là, par devant toi…

Les terres à rendre vierges…

 

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