Poèmes

Publié le par Marin Stéphane

 

LA DESCENTE AUX ENFERS

 

Les insultes… avant les coups !

D’abord… dans la voix des Morts

Puis d’un même élan

Dans le vif du sujet

Sans tarder… au plus près !

Et avec la rigueur qui s’impose

Ce n’est pas une menace

C’est la vérité !

Les petites mains seront tranchées

Les mauvais coups… comme les bons coups

Seront coupés

Net !

Pas de quartier !

Bien mal châtié… ou à moitié

Pas de pitié !

 

Le crime a commis la sentence !

Cette loi du Talon

Que nous dictent les Morts

Et ce jugement qu’ils invoquent

Ce défilé de colères…

Ravageur !

Et vengeur !

Tous ces coups !

De toutes parts

Et donnés de bon cœur 

 

Il n’y aura pas de repentance !

Chaque Mort prendra la parole

Et de nous… fort bien assisté

Prendra part au massacre

Comme avec ce condamné…

Atterré…

Qui attend…

Avec ses grands airs effarés

Au milieu des regards

Plantés dans le sien…

  

Croit-il soudain en Dieu ?

Le priant d’apparaitre

Mais retenant le mot

Par lui-même, piétiné.

Il l’aura entièrement ravalée

Son arrogance

Il l’aura chiée et pissée

Comme sa belle élégance…

C’était sa grande fierté

Ne pas verser de larmes

                                                                                   

Mais les Morts ne se contentent pas de pleurs

Ils veulent le voir verser son sang

Le voir jaillir de ses yeux

De tous ses pores

De toute son âme

D’entre ses crocs

Comme son rire d’infamie

À leur face

Et le voir sourdre en rigoles

À nos poings

Sur le cuir de nos bottes

 

Ma vision de l’Enfer est contée par les Morts

Elle est leur monument

Mais la liste est trop longue

Pour qu’un seul soit nommé

Alors… marteau au poing

Et pic à cet autre

J’y grave le sort des criminels

Des systèmes infaillibles

De leurs commis

Et de leurs alchimistes

 

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