Poèmes
LA DESCENTE AUX ENFERS
Les insultes… avant les coups !
D’abord… dans la voix des Morts
Puis d’un même élan
Dans le vif du sujet
Sans tarder… au plus près !
Et avec la rigueur qui s’impose
Ce n’est pas une menace
C’est la vérité !
Les petites mains seront tranchées
Les mauvais coups… comme les bons coups
Seront coupés
Net !
Pas de quartier !
Bien mal châtié… ou à moitié
Pas de pitié !
Le crime a commis la sentence !
Cette loi du Talon
Que nous dictent les Morts
Et ce jugement qu’ils invoquent
Ce défilé de colères…
Ravageur !
Et vengeur !
Tous ces coups !
De toutes parts
Et donnés de bon cœur
Il n’y aura pas de repentance !
Chaque Mort prendra la parole
Et de nous… fort bien assisté
Prendra part au massacre
Comme avec ce condamné…
Atterré…
Qui attend…
Avec ses grands airs effarés
Au milieu des regards
Plantés dans le sien…
Croit-il soudain en Dieu ?
Le priant d’apparaitre
Mais retenant le mot
Par lui-même, piétiné.
Il l’aura entièrement ravalée
Son arrogance
Il l’aura chiée et pissée
Comme sa belle élégance…
C’était sa grande fierté
Ne pas verser de larmes
Mais les Morts ne se contentent pas de pleurs
Ils veulent le voir verser son sang
Le voir jaillir de ses yeux
De tous ses pores
De toute son âme
D’entre ses crocs
Comme son rire d’infamie
À leur face
Et le voir sourdre en rigoles
À nos poings
Sur le cuir de nos bottes
Ma vision de l’Enfer est contée par les Morts
Elle est leur monument
Mais la liste est trop longue
Pour qu’un seul soit nommé
Alors… marteau au poing
Et pic à cet autre
J’y grave le sort des criminels
Des systèmes infaillibles
De leurs commis
Et de leurs alchimistes